Ennedi Massif: Natural and Cultural Landscape
Chad
The Ennedi Massif represents an island of biodiversity on the southern fringes of the Sahara desert. The landscape of the Ennedi is particularly impressive, with deep gorges bordered by palm trees, canyons, colossal pillars and arches, and windswept plateaus. The Ennedi constitutes a unique ecosystem, with a variety of Sahelian and subtropical species. In particular, it hosts a number of relict species of fauna and flora that were once common during the early stages of the Holocene, but have found themselves isolated from the surrounding habitats a few thousand years ago. One of the most significant species are the crocodiles found in the Guelta of Archei, one of only few populations found in the Sahara. Furthermore, archaeological remains are found throughout the site, and are an important testimony of human presence and its cultural development. These artefacts include rock art, some of them unique in the Sahara, as well as potteries, stone tools and burial mounts.
COUNTRY
Chad
NAME
Ennedi Massif: Natural and Cultural Landscape
MIXED NATURAL & CULTURAL WORLD HERITAGE SITE
2016: Inscribed on the World Heritage List under cultural criterion iii and natural criteria vii and ix.
STATEMENT OF OUTSTANDING UNIVERSAL VALUE
The UNESCO World Heritage Committee issued the following provisional Statement of Outstanding Universal Value at the time of inscription (so far only available in French):
Brève synthèse
Le Massif de l’Ennedi est un véritable musée à ciel ouvert où les témoignages de l’histoire naturelle et culturelle de la région sont présents par milliers. La période humide de l’Holocène inférieur a duré de 11 700 à 4300 BP, période après laquelle le climat saharien actuel s’est installé. L’augmentation des précipitations y a permis l’établissement d’une faune et d’une flore qui n’existait préalablement pas dans cette région, ainsi que l’évolution d’une culture humaine tout à fait particulière. Grâce à sa topologie et à son microclimat singuliers, une très grande partie de l’héritage humain et naturel a pu subsister jusqu’à nos jours dans le massif de l’Ennedi après l’assèchement du climat, contrairement aux alentours du massif et à la majorité du Sahara. Avec le temps, l’érosion de l’eau et du vent ont sculpté le plateau de l’Ennedi, découpant des canyons et des vallées profonds et créant des paysages spectaculaires avec des caractéristiques exceptionnelles, d’une esthétique extrêmement impressionnante, notamment des arches naturelles, des piliers rocheux, des pics et des falaises.
Le massif est localisé dans le Nord-Est du Tchad, dans les régions de L’Ennedi-Est et de l’Ennedi-Ouest, et se trouve aux franges méridionales du Sahara. Contrastant avec les plaines aux alentours du massif, l’altitude de l’Ennedi culmine à 1450m au sommet de la montagne Basso. L’orographie et la localisation géographique sont à la base des précipitations dans l’Ennedi qui sont estimées entre 50 et 150mm/an, selon l’exposition et la localisation. Une des caractéristiques du Massif de l’Ennedi est le glissement d’un climat hyperaride vers un climat semi-aride, sur une étendue de quelques kilomètres seulement. Habituellement, ces variations climatiques s’étendent sur des centaines de kilomètres.
La culture qui s’est développée dans le Massif de l’Ennedi durant des millénaires est encore vivante et les habitants actuels mènent une vie très proche de celle de leurs ancêtres. Certains aspects de leur mode de vie représentent une tradition vivante, bien qu’ils se soient bien ajustés aux réalités du XXIe siècle.
Sur les surfaces rocheuses de ses grottes, canyons et abris, des milliers d’images ont été peintes et gravées, constituant une des plus grandes collections d’art rupestre du Sahara et caractérisées par une grande variété de thèmes et de styles. L’art rupestre dans l’Ennedi illustre l’évolution culturelle et l’adaptation des modes de vie aux changements de conditions climatiques dans cette zone et couvre une période longue, d’environ 7000 ans. Fait exceptionnel, il est courant dans le massif de l’Ennedi de trouver dans un même site des peintures appartenant à des périodes différentes.
Par ailleurs, le Massif de l’Ennedi est un écosystème unique au Sahara, un véritable îlot de biodiversité peuplé d’espèces sahéliennes et subtropicales. C’est l’un des derniers environnements de cet immense désert à encore héberger de nos jours des espèces qui étaient répandues dans cette zone pendant les premières phases de l’Holocène. Il y existe une faune et une flore relictuelles, localisées essentiellement dans les gorges et les gueltas. L’exemple le plus éminent est la petite population de crocodiles, estimée à environ 10 individus, qui vivent dans la guelta d’Archeï.
La faune et la flore relictuelles du Massif de l’Ennedi sont composées d’espèces ne se trouvant normalement plus à ces latitudes, mais plutôt à des centaines de kilomètres vers le Sud, là où les précipitations sont plus élevées. La singularité de l’Ennedi ne réside pas dans la particularité des espèces ou de leur composition, mais dans leur aspect biogéographique. De même que pour les crocodiles, les espèces se trouvant dans l’Ennedi se sont retrouvées isolées il y a quelques milliers d’années, quand les liens avec d’autres régions d’habitat se sont presque entièrement coupés à cause de la sécheresse.
Ces vestiges culturels et naturels sont partout entourés de paysages à la beauté naturelle exceptionnelle et envoûtante qui accentue la singularité du site et la met en valeur.
Bien que la zone soit habitée et utilisée par l’homme depuis des millénaires, l’environnement y demeure virginal et forme l’encadrement idéal aux attributs décrits ci-dessus.
Critère (iii) : La présence humaine dans le passé est attestée par des milliers de sites d’art rupestre disséminés dans l’ensemble du site du Massif de l’Ennedi. Cette forme d’expression humaine s’étend sur une durée de quelques 7 000 ans. Seize styles et trois différentes périodes ont été identifiés : archaïque (7 000 – 6 000 BP), bovidienne (5 000 – 2 000 BP), et cameline (2000 BP – aujourd’hui). Les œuvres sont variées et originales tant dans leur expression que dans leurs styles. La polychromie des peintures et la finesse des gravures dénotent des savoir-faire raffinés. La plupart des parois rocheuses ont été peintes ou gravées lorsque l’élevage des bovins et des ovins était pratiqué (après le VIIIème millénaire BP.), certaines représentations humaines, inaccessibles aujourd’hui en raison de l’érosion du sol, sont probablement encore plus anciennes. La majorité des expressions de l’art rupestre décrit les rapports entre les humains, la faune sauvage et les animaux domestiques, les vêtements, bijoux, armements et l’habitat. L’introduction de chevaux pendant l’âge de fer et de dromadaires il y a 2 000 ans BP maximum est attestée par d’innombrables images de chevaux et méharis montés au galop volant, des représentations qui semblent exister uniquement dans l’Ennedi. Les cavaliers sont représentés dans une attitude dynamique et les harnais pour la monte sont rendus avec une foule de détails. Les dessins font ressortir des éléments restés populaires dans l’Ennedi : habits amples, selles à pommeau, roussequins de dromadaires, couteaux utilisés comme armes, qui fournissent des détails sur le mode de vie de communautés ayant vécu dans le passé.
D’innombrables tombes monumentales dans un état intact sont éparpillées dans toute la partie orientale du bien. De même, la région se révèle riche en vestiges associés à la métallurgie du fer.
Critère (vii) :
De loin, la silhouette magistrale du massif de l’Ennedi surgit brutalement des vastes plaines désertiques. Son état originel intact donne l’impression de s’immerger dans un pays où le temps s’est arrêté. Le grès se présente sous tellement de formes et de couleurs différentes qu’il en résulte un spectacle inédit pour l’observateur. Le massif de l’Ennedi regorge de paysages d’une incomparable beauté et d’un esthétisme à couper le souffle : les gueltas verdoyantes, les immenses plateaux désertiques, les labyrinthes gigantesques, les dunes au sable doré, les cirques naturels bordés de rochers gigantesques, les gorges étroites et aux hauteurs semblant infinies, les arches, tantôt fines et élancées, tantôt trapues et imposantes : tout, en Ennedi n’est que calme et beauté et donne au visiteur l’impression d’être minuscule. Parmi les nombreux lieux merveilleux de l’Ennedi, le plus emblématique est certainement la guelta d’Archeï, avec ses falaises immenses de grès rouge, ses crocodiles et le chant envoûtant des dromadaires venus s’y abreuver dont l’écho résonne contre les parois et crée une ambiance énigmatique. Autre site emblématique, l’arche d’Aloba, gigantesque et majestueuse, la deuxième plus haute au monde, d’une élégance incomparable, semble une porte géante ouverte sur ce paradis terrestre. Partout, les formations rocheuses sculptées par le vent et l’eau semblent des illustrations de la créativité de la nature. Les formes gréseuses prennent des silhouettes aussi inattendues qu’un arc de triomphe, des champignons, des cathédrales, des donjons, des labyrinthes ou de titanesques éléphants. « Nulle part peut-être dans le monde l’érosion n’aura donné autant de diversité à son génie créateur. » (Depierre et al. 1974, 4) Certaines gorges et gueltas, merveilleuses et parfois quasi inaccessibles telles Maya et Koboué, évoquent tout particulièrement le Jardin d’Éden, abritant en leur sein, tout au long de l’année, une dense végétation d’arbres et arbustes. Le massif de l’Ennedi est donc en tous points un endroit féérique.
Critère (ix) :
Le plateau est cisaillé par des vallées et canyons profonds dans lesquels l’eau peut s’accumuler et la végétation pousser. Ces canyons jouent un rôle important dans l’écosystème. Dans les plus grands, se forment des gueltas dont certaines ont de l’eau en permanence toute l’année. Cette eau permanente a une importance critique pour la survie de la faune, de la flore et des êtres humains. Les conditions plus humides qui prévalaient dans le massif de l’Ennedi du fait de sa position orographique exceptionnelle ont aussi permis à des espèces de plantes et d’animaux, qui habitaient une région plus vaste lorsque les conditions climatiques étaient plus favorables, de survivre dans les montagnes jusqu’à ce jour. En outre, on y trouve une proportion Rapport des décisions adoptées lors de la 40e session du Comité du patrimoine mondial (Istanbul/UNESCO, 2016) WHC/16/40.COM/19, p.201 exceptionnelle d’espèces reliques, essentiellement des arbres qui sont des survivants d’époques anciennes. Dans les gueltas et les canyons de l’Ennedi, vivent des plantes et des animaux, qui sont très loin de leurs aires de répartition habituelles dans la zone tropicale et subtropicale. C’est ce qui a valu à l’Ennedi d’être qualifié de Jardin d’Éden au Sahara. L’exemple de population relique le plus frappant peut-être est la petite population de crocodiles, estimée à environ 10 individus, qui vit dans la guelta d’Archeï. Durant la dernière période postglaciaire, lorsque des conditions plus humides prévalaient, les réseaux hydrologiques et hydrographiques des montagnes de l’Ennedi étaient connectés à d’autres réseaux hydrographiques, à l’est et à l’ouest. Ces liens fluviaux ont permis aux crocodiles de pénétrer dans la région. Avec le retour de conditions plus sèches, les connections fluviales se sont asséchées et une petite population seulement a pu survivre jusqu’à nos jours dans le refuge de l’Ennedi, grâce à la présence permanente d’eau dans la guelta d’Archeï. Le massif de l’Ennedi est donc un exemple exceptionnel d’écosystème relique très spécifique et de refuge abritant une population animale et végétale qui témoigne d’importants changements climatiques dans le désert du Sahara.
Authenticité
Les attributs du bien remplissent les conditions d’authenticité telles qu’énoncées dans les Orientations. Les vestiges archéologiques, et en particulier l’art rupestre, reflètent l’évolution humaine et culturelle durant la période de l’holocène dans la mesure où ils donnent un aperçu de la vie, des traditions et des croyances des ancêtres de la population autochtone pendant la durée complète de l’holocène. Ils témoignent également des interactions importantes entre les hommes et les animaux et le rôle attribué à ces derniers. L’aspect vierge du massif de l’Ennedi, allié à son type de végétation, forme un paysage intact et un environnement visuel qui sont probablement très proches de ceux de l’époque où l’art rupestre fut réalisé. Actuellement, le site est utilisé par la population autochtone pour des activités traditionnelles, le tourisme ne compte qu’un très petit nombre de visiteurs et, par conséquent, ne perturbe Rapport des décisions adoptées lors de la 40e session du Comité du patrimoine mondial (Istanbul/UNESCO, 2016) WHC/16/40.COM/19, p.202 pas la perception ni la compréhension de ce paysage vivant qui est en même temps un paysage relique. L’association de vestiges archéologiques, du mode de vie traditionnel et de l’environnement naturel intact transmet le sentiment d’une authenticité du lieu. Le système traditionnel de gestion des ressources et du bien contribue à maintenir son authenticité.
Intégrité
Le Massif de l’Ennedi contient tous les éléments nécessaires pour illustrer les valeurs proposées et les processus sous-tendant la formation des attributs concernés et pour garantir les processus écologiques clé du bien. Ces attributs sont disséminés dans l’ensemble du bien, et ceux-ci sont intacts. Bien que la zone soit habitée et utilisée par l’homme depuis des millénaires, l’environnement y demeure virginal et forme l’encadrement idéal aux attributs. Le bien abrite des milliers de sites exceptionnels de peintures et de gravures rupestres d’une qualité et d’une composition extraordinaire, dont l’intégrité est totale. L’immensité du site du Massif de l’Ennedi et de sa zone tampon est définie de façon à contenir tous les aspects naturels et culturels, et permettre la préservation et la subsistance des activités traditionnelles. L’intégrité visuelle du site est intacte et la protection dudit site ne souffre d’aucune ambigüité. La densité et la fréquentation humaines dans le Massif de l’Ennedi sont très faibles et les populations autochtones veillent à la protection du massif, comme en témoigne la très bonne conservation de tous les attributs culturels et naturels dont les valeurs universelles exceptionnelles ont été mises en évidence dans le dossier de candidature. En conclusion, le Massif de l’Ennedi est parsemé d’attributs tant naturels que culturels exceptionnels et uniques mais tous distants et indépendants les uns des autres, raison pour laquelle le site est inscrit sous trois critères (iii), (vii) et (ix). Les limites sont appropriées et toutes les valeurs universelles exceptionnelles sont bien présentes dans les limites du bien.
Éléments requis en matière de protection et de gestion
Le bien proposé pour inscription est protégé en vertu de différents instruments légaux, parmi lesquels les plus importants sont la loi n°14/PR/2008 portant régime des forêts, de la faune et des ressources halieutiques, la loi n°14/PR/98 sur l’environnement, et la Loi n°14/PR/60 portant protection des monuments et sites naturels et monuments et objets de caractère préhistoriques et archéologiques.
Un décret spécifique portant sur la protection du bien en vertu de la législation nationale a été ratifié et confère au site toute la protection juridique légale. Les mesures de protection instaurées par le décret comprennent l’exclusion de la prospection ou de l’exploitation minière, de la chasse et de l’abattage des arbres. Par ailleurs, les utilisations traditionnelles sont permises.
Pour renforcer encore la protection juridique du bien, le Gouvernement tchadien, avec le soutien financier de l’Union Européenne et la collaboration d’African Parks Network (APN) est en train d’ériger le massif de l’Ennedi en aire protégée de catégorie VI selon les normes de l’UICN. Ce projet sera finalisé en décembre 2016. Une centaine de personnes sera recrutée, dans le cadre du projet aire protégée, pour assurer la protection du site.
Outre la subvention qui sera allouée par l’État tchadien, l’Union Européenne, dans le cadre du 11e FED, appuiera le Tchad pour la gestion des aires protégée et des sites classés patrimoine mondial. Ainsi, l’UE a d’ores et déjà attribué 4,7 millions d’Euros pour les cinq prochaines années à la gestion du Massif de l’Ennedi.
Les deux régions de l’Ennedi- Est et de l’Ennedi-Ouest se partagent les responsabilités de l’administration du bien proposé pour inscription. Elles disposent désormais d’une délégation régionale de l’Environnement et des Ressources halieutiques, qui est impliquée dans le processus d’élaboration et de mise en œuvre du plan de gestion. Des mesures de protection sont mises en œuvre par la délégation régionale, les organisations non gouvernementales (ONG) nationales et internationales et les communautés locales au travers de leurs structures organisationnelles traditionnelles.
Les communautés locales sont encore basées sur des formes traditionnelles d’organisation (chefferies), ces formes qui ont garanti au fil du temps la protection et la conservation du bien. Cette forme de protection combinée, intégrant une intendance aussi bien traditionnelle qu’institutionnelle assure l’implication des populations locales et accroît leur sensibilisation et leur participation à la sauvegarde et à la gestion du bien
Les délimitations du site du Massif de l’Ennedi sont optimales par rapport aux moyens dont dispose l’État partie pour gérer le bien de façon efficace et durable. Les grandes lignes de gestion sont décrites dans le plan de gestion qui a accompagné le dossier de candidature. Un plan de gestion révisé, détaillé et contenant un calendrier de mise en œuvre pour les mesures attenantes est établi et sera ratifié en septembre 2016. Il comprend des mesures et activités approfondissant encore la gestion des déchets, la sensibilisation et la formation de la population autochtone, le renforcement des capacités et la mise en place d’un système de suivi et d’évaluation. De plus, l’approfondissement des activités de recherche conduites depuis près de vingt ans par l’Université de Cologne, Allemagne, en collaboration avec la partie tchadienne, y seront incluses. Ces recherches porteront notamment sur la constitution d’inventaires et de documentation cartographiques botaniques et archéologiques. Un inventaire faunique est déjà en cours de réalisation par l’ONG African Parks Network.
INTERNATIONAL DESIGNATIONS
2016: The property is inscribed as a World Heritage site under cultural criterion iii and natural criteria vii and ix.
IUCN MANAGEMENT CATEGORY
Not assigned
BIOGEOGRAPHICAL PROVINCE
Sahara (2.18.7)
GEOGRAPHICAL LOCATION
The property is found in the southern part of the Sahara desert in the regions of Ennedi-East and Ennedi-West, in the North-East of Chad.
DATES AND HISTORY OF ESTABLISHMENT
1967: Fada-Archei Faunal Reserve is created;
2005: The property is inscribed on the World Heritage Tentative List of Chad.
2016: The property is inscribed as a World Heritage site under cultural criterion iii and natural criteria vii and ix
LAND TENURE
The property belongs to the State, however, rights of use are granted to the local populations. The access to the property is regulated by the local traditional chiefs and land use rights on specific parcels are granted to the local inhabitants for traditional forms of exploitation.
AREA
The property covers 2,441,200 ha and has an additional buffer zone of 777,800 ha. However, it should be noted that the originally proposed boundaries for the property included a much larger area in the North of the Ennedi Massif, covering 3,044,500 ha in total. The originally proposed boundaries followed the natural topological characteristics of the landscape and included the whole Ennedi Massif, as well as a small buffer zone to the West, as described in the nomination file. However, the property boundaries were subsequently revised to only cover the central and southern parts of the Ennedi Massif, excluding the North of the Massif. According to both the ICOMOS and IUCN Evaluation, these revised boundaries are inappropriate to protect the cultural natural features and values of the site, and this concern was also reflected in the 2016 decision (40 COM 8B.15) of the World Heritage Committee.
ALTITUDE
The Ennedi Mountains rise to a maximum height of 1,450 metres above sea level (a.s.l) at the Basso Mountain, which is found within the property.
PHYSICAL FEATURES
The Ennedi Massif, one of six major mountain massifs rising out of the Sahara Desert, is composed of sandstone overlaying a granite Precambrian base. Over time, wind and water erosion have transformed the softer sandstone to form steep canyons, valleys, and dramatic scenery of arches, rock pillars and cliffs. These formations form a unique landscape of high aesthetic quality. Notably, the Aloba stone arch, one of many in the property, is reportedly the second highest in the world and one of the widest. The Ennedi landscapes are therefore of exceptional beauty, with some of the most emblematic features being the Archeï Guelda, where red sandstone cliffs and the Abola Arch are found.
The three main geomorphologic entities that characterise the site are the plateau, canyons and cliffs. The plateau forms the major part of the massif, and water erosion has created thousands of canyons of various dimensions, which is where most of the vegetation is found. These canyons therefore play a key role in the massif’s ecosystem. Some of the larger canyons permanently contain water in so called gueltas (most notably in Archeï, Bashikélé, Maya and Koboué), which act as critical watering holes for the flora and fauna.
The massif is surrounded by a hyper-arid landscape to the North (Mourdi depression), East and West, and arid landscape to the South, and the plain is dotted with numerous wadis (or oueds), dry ephemeral riverbeds that contain water only during times of heavy rain.
CLIMATE
The Ennedi Massif represent a sharp climatic transition within a few kilometres from hyper-arid conditions to semi-arid conditions, which is highly unusual. However, according to the IUCN Evaluation, the modification of the property’s boundaries to the north might have reduced the steepness of this gradient. The property experiences a short rainy season in the summer months, from the end of July to the end of August, with rainfall estimated to range between 50 and 150 mm per year, though this varies widely depending on the location and climatic exposure. There is therefore an important variability of precipitation in space and time. To date, there is no pluviometric weather station in the Massif, but only in the town of Fada. Trade winds from the North-East are present all year round and are particularly strong from November to March.
VEGETATION
The Ennedi ecosystem is unique in the Sahara, and constitutes an island of biodiversity, mostly made of Sahelian and subtropical species. Importantly, it hosts many relict species, which used to be common during the early Holocene and found a refuge in the Ennedi, particularly in the canyons and gueltas.
In the 1960’s, 528 species of plant were recorded in the Ennedi by Gillet (1968), which is more than in the Tibesti Massif in the North-West of Chad, which is three times larger in size. The Ennedi, at the junction of several vegetation zones, also has a high floral diversity, which is made by Saharian species in the open plains, Sahelian species in protected rocky sites, ravines and oueds, and Sudano-Guinean relict species in gueltas and deep canyons. The floristic diversity of the Ennedi has sometimes been described as the ‘Garden Eden of the Sahara’, which is a consequence of its specific climatic history, location, geomorphology, geology and orography. In particular, the gueltas, where water is almost always available, have provided important refuges for relict species, which make up 6% of all floral species found in the Ennedi. In particular, 44% of tree species found in the Maya canyon are relict species. Also noteworthy is the population of Rauwolfia caffra, a tree that normally grows in tropical and equatorial Africa (Tubiana 1999), found in the Bachikele Guelta. Furthermore, the species Verbana dalloniana and Polygala murati are thought to be endemic.
However, there has been no recent surveys of the property’s flora, and the 2016 decision (40 COM 8B.15) of the World Heritage Committee requested the State Party to submit a strategy to establish a detailed botanical inventory of the site and identify all important refugia and areas for relict flora.
FAUNA
The property has a relatively high level of biodiversity found in the middle of a desert landscape, especially relict species. One of the most striking examples of such relict faunal species is a small population (estimated at only 5 to 10 individuals) of Nile crocodiles, Crocodylus niloticus, living in the Archeï Guelta. This population has been geographically isolated for the last few thousand years and represents one of very few populations of crocodiles found in the Sahara (De Smet 1998).
Although detailed inventories are lacking, other relict species and species of conservation concern have been reported in the property. These include some globally threatened species on the IUCN Red List of Threatened Species (2016), such as the Barbary sheep (Ammotragus lervia: VU) and Dorcas gazelle (Gazella dorcas: VU), as well as the Near Threatened little brown bustard (Heterotetrax humilis) and barbeau du desert (Barbus deserti) (Azeroual 2010). In addition, a subspecies of the Schmitz’ agama lizard (Trapelus schmitzi: DD) could be endemic to the Ennedi (Wagner and Wilms 2013; Wagner and Böhme 2007). It is also believed that the addax (Addax nasomaculatus: CR) and oryx (Oryx dammah: EW) used to be found in the property but are now at least locally extinct. Other notable animal species found within the property include the yellow baboon (Papio cynocephalus), honey badger (Mellivora capensis), northern lesser galago (Galago senegalensis), Ruppell's pipistrelle (Pipistrellus rupelli), pygmy gerbil (Gerbillus henleyi), western Saharan spiny mouse (Acomys airensis), African carp (Labeo tibestii), Borkou tilapia (Sarotherodon borkouanus), white stork (Ciconia ciconia), and a gecko (Tarentola ephippiata).
The avifauna of northern Chad, including the Ennedi, is dominated by migrant species that are mainly seen during their brief migration period (Keith & Plowes, 1997). Niethammer (1955) recorded 64 species of birds in the Ennedi Massif in the 1950’s. By contrast, BirdLife International recorded only 16 species inhabiting the Massif on a permanent basis (Scholte & Robertson 2001), but more inventories are needed. In addition, 16 species of fish, the majority of which endemic to the area, have been recorded.
CONSERVATION VALUE
The Ennedi Massif constitutes a unique ecosystem in the Sahara desert. It is found in the Eastern Saharan montane xeric woodlands ecoregion which was not yet represented on the World Heritage List. Furthermore, the Ennedi Massif had been mentioned as being worth considering for inscription due to its particular geomorphological features (Goudie & Seely 2011).
The distinct conservation value of Ennedi is not in particular species or their composition, but rather in their biogeographic aspect. The property indeed hosts a number of relict species that were once common in the region during the early stages of the Holocene, but have found a refuge in the Ennedi Massif, most notably in the gueltas, often far away from their normal distribution ranges in the sub-tropics and tropics. This includes a small population of crocodiles, found in the Archeï Guelta (Brito et al. 2014). Although there are similar mountainous refugia in the Sahara, the Ennedi is one of the most diverse, and has one of the highest species densities. Some globally threatened animal species also occur in the property, such the Barbary sheep and Dorcas gazelle. The highest species diversity is found around the waterbodies, giving these features the status of micro-hotspots of biodiversity. However, studies on the biodiversity of the Ennedi are rare, and there is a need for more surveys.
CULTURAL HERITAGE
The more hospitable conditions found within the property have enabled human habitation in the region for at least six millennia. One of the property’s strongest aspects of cultural heritage are the rock art paintings, with at least 10,000 motifs spread in over 500 sites. The paintings represent human evolution and their relation to the surrounding wildlife over a very long period of 7,000 years, from hunter-gatherers to the first farmers and a nomadic way of life. These paintings are well preserved and some of them are older than those found at many other sites, such as Tassili N’Ajjer in Algeria. They are usually representative of this type of paintings found in the Sahara, they cover all the major periods, and show a great artistic variety. Research on these cave paintings is relatively recent (Coulson 2007), however, the paintings demonstrate refined techniques and have been classified in three major periods (Archaic, Bovidian and Cameline) and 16 different styles by Bailloud (1997), who inventoried over 500 decorated sites. The majority of the drawings represent only one of seven motifs: humans, cattle, camels, horses, goats, giraffes and ostriches, with other motifs being more rarely present. It is also interesting to note that indigenous people still paint or engrave rocks, for example by marking the rocks with the same symbols used to mark their livestock.
In addition to cave paintings, archaeological remains also describe human cultural evolution in the region. In particular, the regions’ stones are well suited for making stone tools, as demonstrated by the thousands of implements made from diorite, quartzite and sandstone found in the area. As tool making became more refined, the local inhabitants were able to utilise the iron-rich ores to make more effective implements. Pottery artefacts from different periods have also been found. Furthermore, the property contains numerous burial mounts which are grouped - at times in numbers exceeding a thousand (at Shebi) - into necropolises, many of which are still largely intact. It is thought that these tombs date to around 2,000 BC.
However, it should be noted that according to the ICOMOS Evaluation, the revision of the property’s boundaries and the exclusion of the northern part of the Ennedi Massif led to the exclusion of some very important rock art sites and archaeological remains, including Guirchi Nola Doa, which was one of the most significant cultural sites to justify the inscription.
LOCAL HUMAN POPULATION
In 2009, it has been estimated that about 30,000 people were living in the Ennedi Massif (i.e. within the original boundaries of the property), mainly living in scattered villages and small camps, and approximately 10,000 inhabitants in the buffer zone. The great majority of the population of the Ennedi Massif has a nomadic or semi-nomadic way of life, making it difficult to obtain exact estimates. These pastoralists mostly rely on livestock, mainly made of camels and small cattle, for their livelihood. They live a traditional way of life, which is well adapted to the environment and harsh climatic conditions, and is becoming rare elsewhere in the Sahara. The largest towns in the region are Fada, within the buffer zone, and Amdjarass, which are respectively the capitals of Ennedi-West and Ennedi-East. According to the IUCN Evaluation, community representatives were supportive of the nomination process, and local communities are expected to remain actively involved in the management of the site.
VISITORS AND VISITOR FACILITIES
Tourism has been very limited to date, with a number of visitors estimated only between 200 and 600 per season over the last few years. Tourism is expected to increase in the future; however, because of the insecurity in the region, it is unlikely to grow very rapidly.
No facilities for visitors were in place at the time of inscription. However, activities for the creation of touristic infrastructures have been initiated. For instance, the Faya airport has been upgraded to be able to receive planes directly from Europe, making the region more accessible, and touristic accommodation has been developed in Faya. There are no tourist information centres within the Ennedi Massif, but the Chadian office for tourism has initiated a project, in partnership with the private sector and in collaboration with the National Multidisciplinary and Inter-ministerial Scientific Committee (CSNIP), to build structures respectful of the local architecture and using local material.
SCIENTIFIC RESEARCH AND FACILITIES
Scientific research on the Ennedi Massif is not yet very developed and it has been recognised that better data and knowledge are needed, both on the natural and cultural characteristics of the property, including the rock art, botany, zoology, hydrology, climatology and ethnology. According to the ICOMOS Evaluation, a project by the University of Cologne (Germany), in collaboration with the National Support Centre for Research (CNAR), is ongoing in the Ennedi Massif (ACACIA project), with the aim of cataloguing and documenting the rock paintings within the property. There is no research facility within the property.
MANAGEMENT
The site has been managed by indigenous people who have lived within the property for millennia. This traditional management approach, though traditional chiefdoms, has insured the protection of the site and the well-being of its population to date. This system is still working thanks to the traditional social structures.
However, given the large size of the site, it has been recognised that a professional management should complement the traditional one, and a management plan for 10 years has been developed. In particular, population growth and the development of tourism present new challenges, and some additional measures have been taken, such as forbidding hunting, training touristic guides and promoting the involvement of local communities. The management plan considers different aspects: Administration; Awareness raising; Protection of the environment and the cave paintings; Tourism; Community programmes; and Scientific research. However, at the time of inscription, this type of management was not yet in place and the property was still being managed by traditional chiefdoms.
The Ministry of Culture, Youth and Sports is in charge of World Heritage sites, whilst protected areas are under the responsibility of the Ministry of Agriculture and the Environment and of Fishing Resources and the Ministry of Water. According to the IUCN Evaluation, the legal protection of the site is weak, as only part of the property - the Fada-Archei Faunal Reserve - has been designated as a wildlife reserve in 1967. However, the Minister for Agriculture and the Environment signed a MoU with the NGO African Parks Network (APN) in 2015 to assess the feasibility of creating a new protected area in the Ennedi Massif, and since March 2016, the property is protected through a special decree which defines it as a mixed site of both natural and cultural value. This issue has been acknowledged in the 2016 decision (40 COM 8B.15) of the World Heritage Committee which requested the State Party to strengthen the legal protection status of the property by the creation of a protected area with a regime of protection adequate to the values of the property and meeting the protection requirements of the Convention, and to establish a revised management plan for the property.
MANAGEMENT CONSTRAINTS
The property is very remote, requiring several days of travel through inhospitable conditions to reach, and as a consequence, tourism is limited and had no negative impacts on the site to date. The property does have inhabitants but they have a minimal impact on the property’s natural heritage. However, there are some notable pressures on the property, both linked to the natural environment and to socio-economic development. In terms of natural pressures, some threats on the rock art have been noted, notably through the shedding of rocks, water and wind erosion, solar radiation, and the negative impacts of some vegetation and animal species.
In terms of human development, several threats have been reported, mainly linked to pastoralism, but also agriculture, poaching, wood harvesting, and oil and mining exploration. In particular, pastoralism, which is the most important economic activity in the Ennedi, is putting pressure on the site, particularly its natural resources. This is caused by an increase of livestock, increasing financial investments in large herds, and the gradual loss of traditional migration practices. These increases in livestock cause an increase in the number of domestic animals found in the gueltas, as well as localised grazing pressures. Poaching is also an important threat as hunting is still a very common practice, with ungulate populations being the most threatened. Poaching is thought to have already directly led to the localised extinction of several species, such as the Oryx, Adax and Dama gazelle. By contrast, agriculture and the use of fire wood are not considered to be important threats at present. Tourism, although not very developed for the moment, could constitute some threats in the future (e.g. through off-road driving, improper waste management, potential damage to petroglyphs, and use of wood and water resources). Finally, there is at present no oil and mining exploration within the property. However, the IUCN Evaluation noted that the modification of the property’s boundaries was mainly motivated by the attribution of oil exploration rights to companies across the northern part of the massif, and that the northern side of the property did not have a buffer zone and could therefore be threatened by future oil exploration activities.
STAFF
The Ministry for Culture, Youth and Sports has planned to put in place a National Multidisciplinary and Inter-ministerial Scientific Committee (CSNIP) in charge of coordinating the management of the property after its inscription on the World Heritage List. The CSNIP will include experts in the management of World Heritage sites coming from various institutions and ministries, including the Ministry for Higher Education and Scientific Research; National Support Centre for Research (CNAR); N’Djamena University; Ministry of Water; Ministry of Agriculture and the Environment; Direction of National Parks, Faunal and Hunting Reserves; Ministry of Culture, Youth and Sports; National Chadian Commission for UNESCO; Ministry of Tourism; Chadian office for tourism; and National Assembly. Local committees, a site manager and deputy still had to be established at the time of inscription. Furthermore, the IUCN Evaluation noted that no field staff, field resources or management structure were planned to ensure the necessary protection and management measures.
BUDGET
The main source of funding for the protection of the site is currently the State and some sponsors which still need to be identified. The budget will be allocated by the Ministry of Culture, Youth and Sports, and complementary resources will be sought from national and international institutions and partners, such as the African Parks Network and Sahara Conservation Fund. In the medium-term, it is not expected that the site will be self-financed, given that the only expected income comes from entry fees, hotels, and other small purchases made by the few tourists who visit the site. The expenses linked to the implementation of management and protection activities have been estimated at EUR 1,816,250 (USD 1,943,900) in the management plan.
LOCAL ADDRESS
Abdoulaye Ngardiguina, Ministère de la Culture, de la Jeunesse et des Sports, BP 931, N’Djaména, Tchad. Tel: +235 90600473. Email: mallayebaba@yahoo.fr.
REFERENCES
The principal sources for the above information were the original nomination for World Heritage status, the IUCN and ICOMOS evaluation reports and the site’s management plan.
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DATE
December 2016